Un collectif composé du Think Tank Génération Libre et de certaines personnalités dont le député LREM Bruno Bonnell, ont signé un article dans le journal Le Monde en faveur de l’instauration d’une patrimonialité de nos données numériques personnelles.
Ils proposent la création d’une plateforme sur laquelle chacun pourrait mettre en vente les données personnelles de son choix et y trouver un acheteur.
Cette idée, bien sûr, n’est pas du goût de tout le monde.
En premier lieu, des géants du Web, qui profitent généreusement des données personnelles des internautes en leur faisant signer des conditions d’utilisation désavantageuses afin de les exploiter gratuitement pour se faire de l’argent.
Puis, l’actuelle présidente de la CNIL qui réfute l’idée d’une monétisation des données. Viennent ensuite certains chercheurs, sceptiques, quant à l’efficacité d’une telle marchandisation. Selon eux, cela ne protégerait pas plus ni valoriserait davantage nos données numériques personnelles, d’autant que cela rendrait difficile l’accès à certaines informations pour la recherche. Et de remarquer qu’il peut être difficile de déterminer à qui appartiennent certaines données : « Vous postez une photo sur Facebook : est-elle à vous, aux personnes que vous avez photographiées, aux personnes qui vont la tagger, ou à celles qui vont la commenter, la diffuser ? » Pour eux, le mieux serait de renforcer la vie privée plutôt que de permettre la vente des données personnelles.
Ce débat est loin d’être clos et risque de faire couler encore beaucoup d’encre. Aux Etats-Unis, en 2013 déjà, un penseur libertarien et iconoclaste nommé Jaron Lanier, avait lancé cette idée de monétisation des datas.
Sources : 01net.com